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Passant de l'autre côté d'une épaisse haie de Lauriers, nous voilà à présent face à un grand bâtiment des années 60 en forme de T, l'allure austère de par ses façades toutes en lignes droites d'un bleu et blanc délavés, parées de grands volets tous fermés, ou de fenêtres cassées barricadées par des planches et morceaux de bois. Un lierre vorace galope sur le parking vide, recouvrant progressivement le goudron d'une masse verte tentaculaire, et parterres et pelouses ont laissés place à des buissons sauvages, des arbres déjà bien enhardis par les années, des ronces et broussailles sèches. Quelques panneaux, placardés sur les planches en aggloméré remplaçant les portes d'entrées, stipulent la présence de caméras... 

Le décor est planté. Un hôpital abandonné, voilà qui peut offrir une originale visite, riche en sensations et en intérêts. On croise les doigts pour. 

C'est par les souterrains que nous entrerons. Nous attendent là vestiaires, laverie et couloirs sombres; de quoi fixer l'atmosphère de l'endroit, que l'on découvrira en partie sous les faisceaux des lampes de poche. Une bonne partie du site est plongé dans l'obscurité, voir le noir complet. Le rez-de chaussée nous offrira, en plus des bureaux et couloirs lugubres, quelques blocs opératoires, dans lesquels sont restés un peu de matériel médical et ces imposantes lampes scialytiques, fixées aux plafonds par de longs bras squelettiques et parées de grands yeux vides menaçants. Un côté science-fiction se dégage de ces luminaires complexes et étrangement articulés. Il n'est pas chose courante d'admirer de tels objets, ceux-ci restant dans l'intimité des salles d'opérations et visibles uniquement le plus souvent par ceux qui y travaillent, et là, la pénombre quasi-complète et cette peinture bleue s'écaillant des murs de l'un des blocs donnent une atmosphère unique, un brin oppressante mais tout à fait captivante. C'est l'une des raisons de cet étrange intérêt que je voue aux lieux à l'abandon: pouvoir découvrir ainsi des endroits dans lesquels je ne mettrais ordinairement jamais les pieds, et n’imprégner des ambiances qu'ils peuvent dégager...

La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.

Les étages sont constitués de longs corridors sinistres et d'enfilades de petites chambres, séparées parfois par quelques pièces dans lesquelles on rangeait les médicaments où étaient fournis quelques soins. Le jour pénètre plus facilement à l'intérieur, nous permettant de constater les pillages et le vandalisme qui auront progressivement saccagé la clinique: Faux plafonds sont par endroits à terre, câbles et ferraille souvent absents, des vitres, et des cloisons portent les traces de coups et de jets de projectiles, ainsi que de graffitis et messages laissés par quelques visiteurs peu respectueux. Les bâtiments souffrent souvent du passage de certaines personnes, pouvant ainsi finir en très peu de temps à l'état de ruine ou de taudis; celui-ci, malgré tout, gardera beaucoup d'intérêt, à la fois pour ces équipements spécifiques et intrigants laissés sur place que pour cette ambiance glaciale se dégageant des lieux à usage médical, renforcée ici. par les années d'abandon.

Cette visite-là figurera en tous cas parmi mes préférées: les hôpitaux abandonnés ont toujours quelque-chose de spécial à offrir à ceux qui s'y aventurent, et celui présente encore de nombreuses choses originales et saisissantes, cachées dans la pénombre de certaines pièces.

La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
La clinique Lumière.
Tag(s) : #Médical
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