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C'est un véritable environnement de ville fantôme qui m'attendra dans ce sanatorium abandonné, perdu depuis longtemps au coeur d'une jungle épaisse. Je m'étais rendu sur place sans trop savoir sur quoi j'allais tomber, et la surprise sera de taille : Sept bâtiments, dont une chapelle, tombaient paisiblement en ruines dans une zone complètement oubliée et réinvestie par une végétation vorace. A peine entré dans la friche, j'avancerai quasiment à l'aveugle en direction de la première construction qui se présentait à moi. Traverser cette masse d'arbustes et d'épineux n'était pas chose aisé, surtout en plein été, mais l'effort sera vite récompensé par la découvertes de quelques appareils médicaux délaissés dans un pavillon délabré.

L'environnement était superbe, avec la lumière verdâtre causée par les feuilles devant les fenêtres, la peinture écaillée sur les murs et les pièces défraîchies. L'endroit semble oublié depuis une éternité, mais surtout a l'air d'avoir été laissé tel quel depuis, sans aucune trace de vandalisme ou quelconque pillage. Absolument inattendu.

Reprenant difficilement ma visite dans ce monolithe végétal, je déboulerais rapidement dans une zone plus dégagée, face à un autre pavillon abandonné. Sa conception est plutôt intéressante, avec une coursive extérieure qui trace sur toute sa longueur, et cette succession de pièces identiques reliées les unes autres et donnant sur l'extérieur par de larges fenêtres. Malgré l'absence totale de mobilier, le décor est saisissant dans ces salles à demi effondrées, avec ces radiateurs rouillés et ce carrelage à l'ancienne sur tous les murs.

Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle

Ma déambulation continuera au gré des rares passages qui traversaient les remparts d'arbustes et d'herbes folles. Plusieurs autres pavillons fantomatiques apparaîtront à différents endroits du site, avec à chaque fois ces mêmes couleurs défraîchies, cette même impression de délabrement total. Je me croyais perdu au coeur une zone sinistrée qui aurait été désertée de longue date suite à je ne sais quelle catastrophe. Comme un petit Pripiat de quelques hectares coincé dans la forêt. La moindre pièce, aussi modeste soit-elle, offrait son lot de tapisseries bouffées au mites, de peinture qui s'écaille et de surfaces poussiéreuse. Je pourrais rester très longtemps dans chacune d'entre elles.

Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle

La chapelle était située à l'extrémité du site, faisant face à une ancienne route encore praticable. Malheureusement, cet endroit sera le seul du site à avoir réellement subi les affres de vandales peu scrupuleux : Les bancs étaient dans un désordre monstre, les rares petits objets ont été étalés à même le sol, et la statue de la Vierge à l'enfant sur l'hôtel s'est vue partiellement détruite, ne ressemblant à présent qu'à une silhouette destructurée encore vaguement familière. Malgré ce saccage en règle, l'édifice conserve beaucoup de charme, ainsi qu'un aspect incroyablement serein : Avec sa forme générale, ses murs blancs et ses vitraux simplistes, la chapelle me fait penser à une église protestante américaine.

Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle
Le sanatorium dans la jungle

Je flânerais encore quelques temps au milieu des ronces et des herbes folles avant de regagner la route au prix d'un dernier effort. Vu de l'extérieur, il est bien difficile de deviner qu'un ancien sanatorium se cachait derrière cet épais rideau de végétation.

Témoins d'une époque révolue durant laquelle la tuberculose faisait bien des ravages, les "sanas" offraient aux patients de vastes espaces naturels et isolés, dans lesquels l'air, la lumière du soleil ou même le repos faisaient parti intégrante du traitement. Plusieurs dizaines de ces établissement auront été construits en Europe à la fin du XIXème et au début du XXème, souvent loin des villes et des gros centres d'activités. Et si, à l'heure actuelle, nombreux d'entre eux ont depuis été reconvertis en hôpitaux ou autres sites médicaux, certains tombent toujours en ruines dans différentes régions de France, désormais transformés en véritables quartiers fantômes, vacants depuis plusieurs dizaines d'années.

Tag(s) : #Médical
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