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Visite d'un immense site industriel en pleine ville, dans lequel on aura longtemps extrait de l'ardoise.
L'endroit est immense, ces dizaines d'hectares reconquis en partie par la végétation sont quadrillés par de nombreuses routes et chemins. A mesure de notre progression sur le terrain, sous un soleil écrasant, se dressent différents bâtiments plongés dans un profond silence. Difficile d'imaginer une quelconque activité dans ces grands hangars vides aux murs recouverts de fresques, ni dans ces vastes plaines d'ardoises sur lesquelles soufflent un vent chaud, mais parfois s'offrent dans la pénombre d'un abris aux fenêtres recouvertes par de grandes tôles toutes ces machines rouillées laissées à l'arrêt depuis tant d'années, dérageant encore cette odeur de cambouis propre aux vieilles mécaniques. Au loin, derrière les arbres sauvages, les grues et les immeubles apparaissent vaguement comme un lointain mirage.
La vadrouille durera plusieurs heures, dur de savoir si l'on a pu découvrir tout ce que cache cette gigantesque friche, mais on a déjà vu pas mal. A peine la route regagnée que plus loin, par derrière les toitures des maisons, d'autres grandes tour d'extractions semblent attendre notre venue. Nous sommes loin d'avoir tout vu, c'est certain, voilà qui donnera l'occasion, une autre fois, d'aller fouiller dans les ruines de ce qui était autrefois le symbole de cette ville.
