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Partout, aux alentours comme en plein cœur des villes et villages, les grues fleurissent, surplombant les toits des immeubles et des maisons, accompagnées de camions et de grosses machines jaunes, pour rester quelques mois à s'activer, laissant après leurs passages résidences et bureaux neufs... Les citées ne cessent d'évoluer, leurs périphériques changent progressivement de visage, tandis que la moindre dent creuse au centre-ville finit comblée... C'est dans l'air du temps, c'est normal, on essaie que sa ville soit la plus "finie" possible, la plus fonctionnelle et la plus esthétique, au point, peut-être, d'en oublier ce qu'elle était jadis...

"Construire pour détruire"... Voilà ce qui est marqué sur la porte d'une maison, pourtant pas si vieille, fantôme d'une campagne disparue, transformée en un vaste no-man 's-land, sur lequel poussent comme des champignons les petits immeubles en bois de la nouvelle éco-citée. Son tour viendra bientôt, les bétonneuses se rapprochent peu à peu, et ici-même naîtra un nouveau morceau de ville... Pour le moment, cette maison, vide et creuse, sert de squat à quelques marginaux, venus profiter de la mutation du cartier pour trouver un toit sous lequel s'abriter, le temps qu'il sera encore debout.

Un monde qui change, une ville qui suit...
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Pour se rendre dans cette ferme à l'abandon, il fallait avant emprunter une route oubliée, coupée par une l'impressionnante zone industrielle voisine, mais voilà qu'à présent, un gros chemin tracé dans les champs en friche vient s'arrêter juste devant les bâtiments... De gros cubes en tôles commencent à se dresser, et ce décor rural abandonné finira lui-aussi par se transformer en grande zone artisanale, comme l'ont fait de nombreux hectares non loin...

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Le village d'O, c'était un petit lotissement abandonné, le long d'un grand boulevard, entre les tours et les maisons. Il y a à un an ou deux de cela, on avait beaucoup parlé de lui, car l'endroit était devenu un grand squat. Suite aux plaintes des voisins, la police a fini par se rendre sur place, évacuant de force tous ceux qui occupaient clandestinement les maisonnettes; ceux-ci iront dans la foulée investir une nouvelle friche, encore plus proche du centre, tandis que les ouvriers s'empareront du village pour tout mettre à terre le plus vite possible ... Lors de notre visite, la démolition venait de commencer, s'offrait alors à nous un terrain labouré par le va et vient des machines, sur lequel subsistaient encore les pavillons et une grosse maison, qu'on avait vidé, et dont on avait déjà abattu quelques pans de murs... Maintenant, aux bords de ce terrain totalement nu, ne se dresse qu'un panneau annonçant l'apparition prochaine de nouveaux immeubles. Le village d'O ne sera plus qu'un lointain souvenir...

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Le Beach club était un imposant complexe sportif à l'abandon depuis de nombreuses années en plein centre-ville d'Angers, la porte était ouverte, laissant libre passage dans ce labyrinthe de couloirs plongés dans l'obscurité la plus totale, qui conduisait vers des pièces ravagées par un incendie datant d'il y a un an ou deux, une piscine de laquelle dépassaient gravats et planches de métal tombées du plafond, des salles de danses tapissées de miroirs brisés, une petite cour devenue jungle urbaine, ou cette grande salle de basket, aux murs recouverts d'impressionnantes fresques, dans laquelle on pouvait encore voir des tarifs en francs, ou, en cherchant bien parmi les objets présents ici, le "cantique de la paranoïa", troublant texte écrit par on ne sait qui puis laissé sur place... Un lieux absolument hors du commun, totalement transformé par le va et viens des casseurs, mais surtout des grapheurs qui auront reconverti à leurs guise l'endroit... Peu de temps après notre visite, au début 2013, le beach club finira rasé comme cela était prévu depuis bien longtemps...

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La démolition du Beach club en 2015.

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Sans doutes d'anciens logements logements de la SNCF, ces quartes maisons préfabriquées traînaient leurs misère au bout d'une très grande propriété en friche, entre la voie ferrée et une grande avenue... le spectacle était désolant, que ce soit cette importante parcelle dans laquelle quelques cabanes de fortune éventrées dépassaient de la végétation, ou les maisons aux portes et aux fenêtres condamnées par de solides grilles en métal... Plus solides que les murs sans doutes, vu que chacun d'eux étaient percés, laissant libre accès à celui qui veut à l'intérieur. La pénombre était inquiétante, le sol jonché de détritus et de gravats, là aussi, quelques vagabonds auront profité de la vacance du lieux pour s'y installer. Tout au fond de la cour on pouvait y voir ce qui ressemblait à un bar clandestin... Contrairement à ce que l'on peut penser, l'endroit devait être animé une fois la nuit tombée...

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Un an seulement après, de la friche poussera un imposant squelette d'acier, et les maisonnettes se retrouveront finalement ouvertes aux quartes vents par les ouvriers... Un Leclerc Drive, voilà maintenant la nouvelle utilité au terrain, parking et bâtiment flambant neufs font désormais face aux vieux préfabriqués, vides et creux, qui attendent sagement leurs tours. Leurs destruction est prévue. Dedans, l'atmosphère est tout simplement chaotique, les casseurs s'en seront donné à cœur joie pour les derniers jours des bâtiments, qui sont désormais ouverts de partout, tandis que quelques sans-abris s'acharnent toujours à vouloir rester ici, sachant bien qu'ils leurs faudra bientôt trouver de nouveaux logements de fortune. Cette visite sera donc sûrement la dernière...

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Les exemples de la mutation des villes sont très nombreux, finissons-e donc avec cette ferme qui fait tâche dans ce décor urbain, proie aux assauts des vandales mais aussi du temps... Pourtant, pour celle-ci, aucun projet, la friche résiste encore et toujours aux assauts des promoteurs, aussi étonnant que cela puisse paraître...

Mais pour combien de temps encore ?.. Sachant que la pression immobilière se fait de plus en plus forte pour ce genre de terrains, et que la maison voisine elle aussi abandonnée qui se situait juste de l'autre côté de la ruelle, a depuis longtemps laissé place à un parking.

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Tag(s) : #maisons. fermes, #Divers
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