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Après avoir parcouru ce long chemin filant au travers de la forêt, c'est devant un ensemble de dépendances en ruines que nous nous trouvons. A peine plus loin nous attendra le château... Et quel château !..
On le croirait décalqué de quelque compte mystérieux, s'élevant sur plusieurs niveaux, l'allure creuse et délabrée. Toiture éventrée, fenêtres grandes ouvertes, et hauts murs défraîchis, le long desquels grimpent ronces, lierre et arbres.
L'intérieur de la bâtisse est désormais dans un bien triste état : Les cheminées sont pour la plupart absentes, les boiseries encore en place rongées par le temps, les plafonds s'effritent et le sol se voit progressivement recouvert de gravats... Malgré cela, l'escalier principal a gardé toute sa prestance. Il nous conduira aux étages où nous attendent parfois quelques salons ou grandes salles ayant conservé une atmosphère toute particulière.
Plus nous monterons, plus les planchers et plafonds nous sembleront instables. A certains endroit, ceux-ci ont succombé au poids des années d'abandon et à l'humidité pour venir s'effondrer et terminer leurs courses quelques niveaux plus bas, laissant derrière leurs passages sortes de couloirs verticaux, où les portes, les cheminées et les fenêtres donnent dans le vide... Les derniers étages sont véritablement dangereux, et nous préféreront alors rebrousser chemin, de peur de voir le sol se dérober sous nos pieds si nous continuons plus loin.
On m'a informé récemment que le domaine est de nouveau habité, et surveillé de près par un chien de garde. Je ne peux donc qu'encourager ceux qui auraient comme projet de s'y rendre de ne plus y aller. Dans votre intérêt et ceux des propriétaires.
