la villa rouge.

Larmor plage. 2013.

Découverte par pur hasard au cours d'une balade au bord de la plage, cette immense bâtisse de briques, à demi recouverte par le lierre et dans un triste état de délabrement, intrigue. C'était en plein été, les gens vaquaient sur le sable et sur les pavés, la petite ville respirait les vacances; et là, juste en face de la mer, apparaissait ce grand hôtel particulier à l'abandon, avec ses airs de maison hantée, entourée de broussailles et de grillages.

Mon entrée à l'intérieur se fera très facilement. M'attends un très grand de séjour, aux dimensions impressionnantes et à demi plongé dans la pénombre. Je serais tout de suite surpris par l'état de la bastide. En effet, à l'intérieur, presque aucune trace de passages ou de vandalisme, les très grandes fenêtres sont intactes, la cheminée de bois sculptée complète, mais c'est plutôt le lourd poids du temps, accéléré par les agressions de l'air marin qui se sont chargé du travail; les sols et planchers semblent se détacher des murs pour s'enfoncer lentement, les parois s’effritent, et quelques grands bacs ne suffisent plus pour contenir l'eau passant au travers de la toiture.

Le manoir est un véritable labyrinthe, je mettrais quelques temps pour parcourir ces couloirs, ces petites chambres, ces escaliers cachés et ces grands salons dans leurs quasi-totalité, essayant d'immortaliser cette ambiance toute particulière qui régnait entre ces pièces.. Ici tout est totalement vide et plein de bruits, nous sommes loin du chaleureux spectacle de la mer ondulant sous le soleil, que l'on peut regarder derrière les carreaux. L'endroit paraît d'autant plus insolite, plus mystérieux.

Plus tard après ma visite, j'apprendrais que la Villa rouge sera rasée pour être reconstruite à l'identique, son état ne permettant pas d'envisager de restauration.